Les étudiants de BTS Gestion Forestière 1ère année à la rencontre de la coopérative UNISYLVA
C'est une assemblée studieuse qui écoute la présentation de ce qu'est une coopérative, son fonctionnement et ses différentes missions auprès de ses adhérents.
Présentation de la coopérative forestière UNISYLVA
UNISYLVA, ce sont 13 000 adhérents, 17 bureaux répartis sur le grand centre France, avec le souci d'accompagner au mieux les adhérents et les attentes en matière de production de bois, d'accueil du public et des approches systémiques de la forêt.
Les différents postes dans la coopération forestière sont présentés, de l'aide technique (Bac Pro Forêt) aux postes de technicien forestier (BTS GF) et d'ingénieur forestier.
Alexandre Fabioux et Franck Bermond ont évoqué les questions des conditions d'embauche, de l'évolution de carrière pour les techniciens, ainsi que la recherche de stages, des éléments essentiels à bien préparer afin de les réussir.
Le DRH et le technicien forestier d'UNISYLVA ont insisté sur l'écoute mutuelle avec les partenaires forestiers, le souci d'expliciter le métier auprès d'un public mal informé ou ayant besoin d'éléments de réflexion sur les travaux réaliséspar les forestiers.
Ils ont également rappelé aux étudiants la nécessité d'observer pour décider des choix sylvicoles, d'appréhender les changements climatiques et de retenir que, même si les précipitations restent identiques en volumes, elles sont moins bien réparties dans l'année et très souvent accompagnées de périodes de fortes chaleurs.
Une visite sur le terrain : la Forêt de la Vergne, Pérols sur Vézère
L'après-midi, c'est la classe de BTS GF1 A qui s'est déplacée sur le terrain avec Alexandre Fabioux et Franck Bermond sur une propriété gérée par UNISYLVA depuis plus de 40 ans, représentant plus de 200 hectares de forêt. c'est un groupement forestier appelé "GF de la Vergne".
Franck Bermond présente l'objet de la visite de l'après-midi : il s'agit de coupes progressives de régénération.
Puis, une carte de PSG (Plan Simple de Gestion) est mise à disposition des étudiants afin d'apprécier l'intérêt et les résultats d'interprétation de ce type de document. le PSG est établi par UNISYLVA et validé par le Conseil d'Administration du CNPF. Une attention importante est accordée à la biodiversité.
Sur le chantier de l'entreprise de travaux forestiers, il s'agit d'un dépressage à réaliser avec l'objectif de laisser un arbres tous les 3 mètres. Un homme peu dépresser environ 0,3 hectare par jour. Un dépressage coûte 2500 euros par hectare. Une plantation (tout compris) représente un coût de 5000 euros.
En se déplaçant, le groupe se rend sur la partie composée d'épiceas viellissants, nécessitant à terme une coupe de rajeunissement, suivie d'un enrichissement, là où la régénération naturelle sera insuffisante ou absente.
En ex-Limousin, souvent, un couvert forestier équivaut à un âge, ce qui signifie que le couvert continu est impossible.
Nos étudiants poursuivent sur un boisement artificiel avec mise en place d'andains et alternance de mélèzes (le long des andains) et de douglas 3,20 m d'écartement entre lignes et 2 mètres sur la ligne). L'écartement doit permettre d'imaginer un nettoyage mécanisé, même si le retournement en fin de ligne, prévu par l'entrepreneur de bulldozer, n'a pas été retenu par les planteurs. Franck Bermond insiste sur la nécessaire ambiance forestière qui n'existe pas ou plus sur de grandes coupes rases.
Enfin, près de vieilles ruines de maison, en haut d'un chemin, Franck Bermond rappelle la biodiversité forestière : la forêt, c'est 60 oiseaux, 5000 chiroptères et 15 000 champignons.